Sorcières d'hier et d'aujourd'hui : d'un outil de contrôle social à une histoire d'émancipation

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    Sorcières d'hier et d'aujourd'hui : d'un outil de contrôle social à une histoire d'émancipationCampus de Pau - amphi de la Présidence

    en préambule à la Nuit des Sorcières à La Centrifugeuse

     [entrée libre]

    Une présentation d'Alaia Davant, agrégée et doctorante en langues et littératures étrangères à l'UPPA en co-tutelle avec l'Université de Turin.

    La chasse aux sorciers et aux sorcières, qui a provoqué l'élimination de certaines catégories de la population durant la Renaissance, rend compte de manière emblématique des rapports entre Histoire, narration fictive et conceptions sociales.

    Depuis une perspective de genre, certaines autrices et activistes, comme Françoise d'Eaubonne dans Le sexocide des sorcières, ont mis en avant le lien entre la figure de la sorcière et la justification de la haine envers les femmes, de l'Antiquité où les récits de sorcières rendent compte d'un certain "dégoût" des femmes, selon une idéologie associant femmes et nature (opposées à l'homme et à la culture) jusqu'à l'élimination méthodique de certaines femmes pour la seule raison des caractéristiques liées à leur genre, prolongeant le continuum historique jusqu'à nos jours, où les féminicides continuent d'être perpétrés et parfois légitimés par une idéologie patriarcale. 

    La fiction contemporaine, nourrie de cet activisme historique et de théories telles que l'écoféminisme, qui trouve son origine dans la réflexion sur le lien fait entre femmes et nature, a récemment repris le thème de la sorcellerie et des condamnations, dans des œuvres qui adoptent le point de vue de la sorcière, cette altérité étrange condamnée pendant plusieurs siècles.

    Dans cette présentation, Alaia Davant analysera la façon dont les interrogatoires pour sorcellerie sont tournés en dérision et dont les limites du temps sont rendues floues, 
    rendant compte de la porosité entre la sorcellerie comme outil de contrôle social et comme moyen de prise de pouvoir féministe, dans des contextes d'oppression, à travers les romans Canto yo y la montaña baila (Espagne, 2019), E ti chiameranno strega (Italie, 2024), et Le bûcher des certitudes (France, 2021).